BRET EASTON ELLIS
"Moins Que Zéro"
Bret Easton Ellis n'a que vingt ans lorsqu'il sort son premier roman en 1985 "Moins Que Zéro".
Impossible de ne pas ressortir ce symbole du mouvement Génération X à l'occasion de la sortie tant attendue, vingt cinq ans plus tard, de "Suite(s) Impériale(s)", la suite de cette histoire crue et pesante d'une génération qui semble dépourvue de tout sentiment.
"Moins Que Zéro", c'est l'histoire d'un jeune, Clay, c'est l'histoire d'une ville, Los Angeles, c'est l'histoire d'une jeunesse dorée, c'est le récit froid d'une génération perdue où se mêlent la décadence et le non-sens de la vie d'une classe supérieure.
Les mots sont simples, mais les scènes sont dures. Insoutenables parfois.
On est mal à l'aise. Parce que ça sonne vrai. Parce que le héros est un héros passif, parce que son état de léthargie nous effraie.
Alors oui, on en ressort pas complètement les mêmes, mais c'est presque sans le réaliser qu'on va franchir la porte de la première librairie croisée pour savoir ce que, après vingt cinq années, sont devenus ces jeunes qui nous semblaient déjà si vieux.
M.A.
It seems literally impossible not to mention Bret Easton Ellis, the Generation X phenomenon, as its latest release hits the shelves.
Twenty five years ago, at the age of 20, he wrote "Less Than Zero", the story of a young upper class college student spending time in Los Angeles, his hometown. The cold and striking vision of a lost generation inclined to cynicism and self destruction. The language is strong, the thoughts are blunt, sometimes even to the extreme. It feels uncomfortable because it sounds true, without make up or happy ending, and because a lethargic hero who is complacent and unconcerned frightens us. "Imperial Bedrooms" is the next installment of this social critic and no matter how you felt after reading the first one, you will have to find out what has changed, at least to see what a desperate twenty year old looks like after 1/4 of a century.
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